Mots-clés : Grez-Doiceau
Source La Libre.
Note: aujourd'hui, à 07.00 aucune mesure de destruction n'avait encore été prise.
Les chenilles processionnaires posent de gros problèmes aux arbres.
Heureusement, les hommes ne sont pas menacés.
Un expert de la FUSAGx pense qu'elles feront leur entrée en Wallonie l'année prochaine.
Les chenilles processionnaires qui envahissent le nord du pays pourraient très bien faire connaître le même sort à la Wallonie en 2008. Il semble que pour cette année 2007, nos régions seront épargnées.
C'est du moins l'avis d'un expert de la FUSAGx (Faculté des sciences agronomiques de Gembloux), le professeur Eric Haubrugge, entomologiste renommé. "Le transfert se fait progressivement. Avec l'aide du vent qui déplace les jeunes larves. On remarque le même phénomène avec l'insecte vecteur de la maladie de la langue bleue. Lorsque les larves deviennent adultes, c'est-à-dire des papillons, ils ne posent plus de problèmes. Bien entendu, ce sont eux qui pondent les oeufs", explique-t-il.
Il semblerait que les chenilles qui sont actuellement en Flandre devraient atteindre leur taille adulte dans deux ou trois semaines.
Pour rappel, les chenilles processionnaires posent des gros problèmes aux arbres : "Il s'agit d'un défoliateur. C'est-à-dire qu'elles mangent les feuilles et ainsi, elles empêchent les arbres de produire de l'énergie. En règle générale, les arbres résistent", poursuit le professeur Haubrugge, ajoutant cependant que lors d'invasions exceptionnelles, on voit des arbres mourir.
Alors, les forêts des provinces de Namur et de Luxembourg sont-elles grandement menacées ? La méthode utilisée actuellement est la bonne : "Cette méthode est la meilleure, d'autant qu'elle n'est pas mauvaise pour l'homme. A titre préventif, on peut entourer les arbres avec un produit engluant. Ce produit empêche les chenilles de monter aux arbres. On peut également, en zone forestière uniquement, pulvériser les arbres".
Il reste à espérer que les autorités prendront les mesures nécessaires. Jamais, une invasion de ce type n'avait été enregistrée dans notre pays : "On en a déjà constaté dans le sud de la France. Dans certains pays du sud, dans une même saison on assiste à la naissance de deux générations", explique encore Eric Haubrugge qui lie cette présence massive dans nos contrées à la douceur de notre hiver. Si le prochain est rude, les chenilles pourraient être décimées. Quand à leur arrivée en Flandre : "Les gens se déplacent tellement. Il suffit d'une branche ramenée d'un pays du sud par hasard..."
Les processionnaires du chêne ont à présent gagné le Brabant wallon.
Un foyer a dû être détruit, jeudi, dans un jardin de Grez-Doiceau.
Le Brabant wallon se croyait-il à l'abri ? C'était mal connaître les chenilles processionnaires. Dire que la Province est envahie est certes totalement erroné, mais un foyer a néanmoins été signalé dans un jardin de Grez-Doiceau, nécessitant l'intervention des services appropriés pour leur destruction. "La situation est loin d'être dramatique, mais il faut prendre les mesures adéquates, nous a déclaré Marie-Josée Laloy, Gouverneure du Braban wallon, c'est pourquoi nous organisons ce vendredi une réunion de concertation avec les différents services d'urgence. Nous avons mis en place une cellule de coordination".
Pour sa part, Benoît Lutgen, ministre wallon de l'Environnement et de la ruralité, a demandé à la Division Nature et Forêts de se mettre à la disposition de cette cellule.
"Plusieurs personnes ont appelé, croyant avoir vu des chenilles processionnaires dans leurs jardins, mais ce n'était pas le cas, poursuit Marie-Josée Laloy, qui compte sur la réunion de ce vendredi pour faire l'état des lieux et envisager les mesures à prendre, face à la présence de ces larves qu'elle n'avait, jusque-là, pas croisé en Brabant wallon. "Nous n'avons pas la même configuration que dans les autres régions plus sérieusement touchées dans la mesure où les espèces d'arbres dont ces chenilles sont friandes, en l'occurrence plus particulièrement les chênes, sont moins présentes chez nous", précise encore la Gourveneure.
Mercredi, les gourverneurs des provinces flamandes s'étaient retrouvés à Hasselt pour faire le point de la situation sur l'ensemble du territoire flamand touché par les chenilles.
Les militaires à pied d'oeuvre
Alors que 36 militaires sont engagés dans la lutte contre les bestioles urticantes, le ministre de la Défense, André Flahaut, a accordé, jeudi, une dispense de service aux militaires qui sont pompiers volontaires et qui seraient appelés à lutter contre cette étonnante invasion. La dispense de service sera toutefois autorisée pour autant qu'elle ne porte pas à conséquence sur l'opérationnalité et l'exécution des missions prioritaires de la Défense, a-t-on cependant tenu à préciser.
Les chenilles en Wallonie - Le Brabant wallon menacé par l'arrivée des " processionnaires ".
Pecrot est le premier village touché.
La processionnaire du chêne a débarqué en Wallonie. " Elles sont arrivées. Tout comme le nuage radioactif de Tchernobyl, elles n'allaient tout de même pas s'arrêter à la frontière linguistique ! ", commente Denis Marion, un habitant de Pecrot, dans la commune de Grez-Doiceau (Brabant wallon).
Les chenilles processionnaires qui pullulaient jusqu'à présent dans le nord-est du Royaume, où elles sont combattues au lance-flammes par l'armée, menacent désormais de leurs poils urticants les habitants du Brabant wallon et ses chênes.
Leur arrivée, qui semblait inéluctable, a été précédée de fausses alertes. On en a signalé à Court-Saint-Etienne mais aucune information n'est parvenue à l'échevin de l'environnement. Une Limelettoise en a pointé dans son jardin avant que l'on se rende compte, à l'analyse, qu'il s'agissait de bombyx disparates, des chenilles non urticantes.
L'on pressentait que le répit serait de courte durée. Le ministre wallon de l'Environnement, Benoît Lutgen, a chargé la division Nature et forêts d'établir une surveillance accrue de tous les milieux naturels et le ministre de l'Intérieur a réuni les gouverneurs de province à Hasselt pour annoncer la mise à disposition, comme en Flandre, de personnel et de matériel de l'armée et de la Protection civile pour soutenir les pompiers.
Mercredi, des habitants de la rue du Quartier à Pecrot ont repéré un petit foyer de bestioles suspectes dans un chêne. Une femme aurait même dû consulter son médecin pour des démangeaisons.
Des chenilles processionnaires ? Le verdict est tombé jeudi : les chenilles de Pecrot ont été identifiées par le service de la gestion des forêts.
Les fourmis à la rescousse ?
" Nous avons pris les mesures nécessaires : la Protection civile, informée, va intervenir ", explique Marie-José Laloy, la gouverneure du Brabant wallon, qui réunit ce vendredi autorités communales, armée, Région wallonne, Protection civile, pour coordonner la lutte si d'autres foyers sont signalés.
" Les militaires de Beauvechain et de Nivelles qui sont pompiers volontaires vont bénéficier d'une dispense de service pour participer si nécessaire aux opérations ", réagit le ministre de la Défense, André Flahaut.
A épingler, la réaction de Jean-Claude Mangeot, le garde forestier du Bois de Lauzelle, poumon vert entre Wavre à Louvain-la-Neuve : " On y trouve une quarantaine de fourmilières, ce qui représente, au total, quarante millions de guerriers capables d'ingurgiter un nombre considérable de chenilles. Au lieu d'envoyer l'armée nettoyer les zones contaminées au lance-flammes, il suffirait de demander aux propriétaires privés et publics de recenser les fourmilières et de mettre tout en oeuvre pour les protéger. "
CATHERINE MOREAU dans Le S OIR.
PÉCROT - Les chenilles s'approchent
Des riverains de Pécrot sont envahis. Une dame se plaint de brûlures
Les chenilles urticantes arrivent en Wallonie. L'alerte a été donnée mercredi par des riverains de Pécrot, dans le Brabant wallon, inquiets après la découverte de plusieurs nids de chenilles processionnaires dans les chênes de leur jardin. Depuis, le phénomène a encore pris une autre ampleur, se propageant d'arbre en arbre.
Hier matin, un agent de l'administration des Eaux et Forêts du cantonnement de Nivelles est descendu sur place, sur insistance des autorités communales, et a confirmé qu'il s'agissait bien de l'espèce tant redoutée et qui sème la panique en Flandres depuis plus de deux semaines. Tout contact avec l'insecte de couleur noire peut provoquer irritations et brûlures. En réalité, ce sont ses poils qui sont fort irritants.
À Pécrot, plusieurs riverains ont déjà été confrontés aux chenilles, comme cette habitante, préférant garder l'anonymat, qui bronzait dans son jardin dimanche après midi. "Soudain, une chenille m'est tombée sur le dos. Et ce lundi, j'ai commencé à ressentir des démangeaisons un peu partout sur mon corps, avec une marque de brûlure à l'endroit du contact avec la chenille. J'ai découvert le lendemain le nid. Cela va un peu mieux maintenant après avoir mis de la pommade plusieurs jours et avoir consulté un médecin. Je ressens malgré tout encore quelques problèmes respiratoires."
Quelques dizaines de mètres plus loin, un jardin comptant plusieurs arbres est assailli. Les nids sont présents en nombre. Même scénario également en face chez une dame néerlandophone. " Ce mardi, mon mari a découvert un nid. Nous avons prévenu la police, puis les pompiers, sans succès, avant finalement d'être entendus par la commune."
La Protection civile va maintenant commencer son travail de désinfection des arbres afin d'éviter que le phénomène ne se répande à d'autres quartiers. Une intervention dont le coût pourrait s'élever à 250 € par arbre si la présence de ces chenilles n'est pas reconnue comme étant du domaine de la salubrité publique. Les autorités locales ont d'ores et déjà promis de trouver une solution dans ce cas en apportant une aide financière.
Thibaut Hugé dans la DH
Pour en savoir plus, nous vous proposons quelques liens généraux ci-contre ainsi qu'un récapitulatif succinct des modes de lutte ci-dessous. Vous trouverez également une photo de nid pour vous faire une idée. |
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Exemples et intérêts de la lutte contre la Chenille processionnaire du chêne =>>> |
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